Hautes écoles vaudoises: tests gratuits jusqu’au 31 octobre
Des tests gratuits seront proposés jusqu’au 31 octobre aux étudiants des hautes écoles vaudoises qui ne bénéficient pas d’un certificat Covid. Ces tests leur permettront d’obtenir une attestation valable une semaine.
Ce dispositif transitoire a été annoncé jeudi par le Conseil d’Etat, à cinq jours de la rentrée. La mesure sera mise en œuvre à partir du 4 octobre et s’applique à toutes les hautes écoles publiques ou privées subventionnées du canton, dont l’UNIL, l’EPFL, la HEP, l’ECAL, l’Ecole hôtelière, la HEIG-VD et la HESAV (santé).
Priorité absolue
La conseillère d’Etat Cesla Amarelle, entourée de plusieurs recteurs de Hautes Ecoles (HE), a rappelé l’importance de l’enseignement en présentiel. « L’enseignement à distance est une version dégradée de l’enseignement présentiel. Faire revenir les étudiants sur les campus était une priorité absolue », a-t-elle déclaré.
Le certificat Covid, obtenu après la vaccination ou après un test, est « le seul outil qui permet de le faire », a-t-elle insisté. Il sera obligatoire pour les étudiants de toutes les Hautes Ecoles. Des exceptions seront possibles pour des enseignements pratiques, mais les locaux devront être occupés aux deux tiers au maximum.
Tests salivaires
La mise en œuvre du dispositif de tests gratuits va prendre environ deux semaines. « C’est le branle-bas de combat pour être prêts le plus tôt possible. On espère avant le 4 octobre », a expliqué le médecin cantonal adjoint Eric Masserey.
Les tests seront salivaires et se feront de manière groupée. Les hautes écoles sont chargées de les organiser, tandis que le canton en assume les coûts. « Ces tests poolés seront faits sur site, par groupe de dix étudiants puis envoyés en laboratoire. Lors d’un cas positif, les dix devront se faire tester », a dit M. Masserey.
Dans l’attente des résultats, les étudiants pourront continuer à aller en cours. « Nous avons estimé que le risque épidémiologique n’était pas suffisamment significatif pour l’interdire », a-t-il dit. Actuellement, environ 60% des étudiants seraient vaccinés, jusqu’à 90% en Faculté de médecine. Le port du masque restera obligatoire jusqu’au 31 octobre durant les activités d’enseignement.
Portée limitée
L’attestation délivrée après ces tests sera valable une semaine. Mais ce n’est pas un certificat Covid. Elle permettra d’assister aux cours, pas de fréquenter un restaurant ou une boîte de nuit.
« Nous demandons aux jeunes de contribuer au contrôle de l’épidémie, en se faisant vacciner. Les 20-29 ans sont aujourd’hui les plus atteints et contribuent à faire circuler le virus », a rappelé M. Masserey.
Revendications
La mise en place de tests gratuits répond à l’une des revendications des associations d’étudiants. « Cela permet aux étudiants de faire leur rentrée et cela leur laisse le temps de se faire vacciner », a dit Mme Amarelle.
Le recteur de l’Université de Lausanne (UNIL), Frédéric Herman, s’est dit » heureux de cette période transitoire qui permet d’assurer l’accès au plus grand nombre ». Les Hautes Ecoles devront assurer les contrôles. Ils seront systématiques à l’entrée des cafétérias et des bibliothèques, mais aléatoires dans les auditoires.
En cas d’infraction, les étudiants pourront être dénoncés au préfet. Ils risquent une amende. « Il n’y aura pas d’implications académiques », a assuré le recteur.
Alternative à prévoir
Jusqu’au 15 novembre, les hautes écoles sont tenues de prévoir une alternative d’enseignement, à distance notamment. « Nous allons mettre tout en oeuvre pour le faire », a expliqué Thierry Dias, recteur de la HEP, qui promet: il n’y aura pas « d’exclusion du savoir et de la connaissance ».
« Après trois semestres d’enseignement à distance, cela suffit », a tonné Jacques Chapuis, représentant des HES. Il reconnaît qu’il y aura « de gros efforts à faire » dans les HES car les ateliers pratiques sont nombreux et « capitaux ». « Cela va nécessiter des adaptations. Nous en sommes au début », a-t-il dit.
Le certificat Covid sera obligatoire pour les étudiants des hautes écoles, mais pas pour les enseignants, en raison des dispositions du droit du travail. L’enseignant sans pass portera le masque et aura uniquement accès aux espaces de cours.
Après le 15 novembre, le dispositif sera réévalué, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Les mesures pourraient évoluer en cas de taux de vaccination très important.
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