Eddy Merckx a laissé une trace sur nos routes
Le champion belge a inspiré Patrick Testuz, qui a consacré un ouvrage sur les «années suisses» du Cannibale, du Tour de Romandie mais pas seulement.
Un article de Christian Maillard
Eddy Merckx est-il le plus grand champion de tous les temps? Si la question taraude l’esprit de Patrick Testuz, plumitif à la retraite et désormais écrivain, la réponse est pour lui une évidence dans cet ouvrage, son huitième, consacré cette fois-ci au «Cannibale» paru aux Éditions L’Album du sport.
Quand on lui parle de lui, du roi de sa jeunesse, ce passionné de la petite reine relève le col la socquette légère pour nous faire partager sa balade dans la roue de l’histoire. «Un nom, une voyelle, cinq consonnes et des lettres de noblesse estampillées du sceau de la classe», écrit-il dans «Merckx, les années suisses», où ce Genevois retrace la carrière du coureur belge dans notre pays, que ce soit le titre mondial à Mendrisio (1971), ses exploits sur le Tour de Romandie et À Travers Lausanne qu’il a remportés en 1968 ou la boucle nationale en 1974 sans oublier l’Omnium de la Praille et de Meinier.
Un habitué des routes romandes
Que de victoires sur nos contrées sur les 525 succès figurant dans l’immense palmarès de ce géant de la route qui a laissé forcément une trace indélébile de Lugano à Zurich en passant par Crans-Montana où il était souvent en vacances et le hameau de Corsy lorsqu’il rendait visite au peintre Mafli.
Un nom, une voyelle, cinq consonnes et des lettres de noblesse estampillées du sceau de la classe
«En 1976, je rentrais avec mon vélo après avoir vu le prologue à Genève, nous expliquait-il il y a un an sur la boucle romande après la parution de son livre consacré au 75e du TdR qu’il avait coécrit avec le journaliste neuchâtelois Julian Cervino. J’ai croisé le Cannibale du côté de Plan-les-Ouates. Il m’avait aussi donné son bidon, que j’ai toujours d’ailleurs.» Il y a des rencontres qui marquent. Celle-ci a largement inspiré Patrick Testuz, ce passionné de cyclisme qui aime un peu, beaucoup, passionnément le vélo depuis sa tendre enfance. «Très vite, j’ai aimé les champions, se plaît à relever cet ancien journaliste de «La Suisse», «La Semaine sportive», du «Matin», de «24 heures» et de Sport Center. Le vélo m’a toujours porté, il y a une telle dramaturgie.»
Champion à jamais
Tout au long de ces 70 pages illustrées de photos en noir et blanc, on a de la peine à lever le nez du guidon tant les anecdotes sont nombreuses. «Merckx était un de ces champions qui perdent lorsqu’ils ne gagnent pas», a écrit un jour Antoine Blondin, écrivain, romancier et ex-journaliste à «L’Équipe» et chroniqueur au «Matin», qui n’était pas loin de penser, lui aussi, que le Belge était le plus grand champion de tous les temps.
«Merckx, les années suisses», 70 pages, L’Album du Sport Éditions. Prix: 25 francs + frais de port. Renseignements et commandes: patrick.testuz@bluewin.ch et lalbumdusport.ch
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