Des artistes de la région récompensés
Le Tolochinois Pierre Fankhauser a reçu une bourse à l’écriture. L’habitante d’Echandens Christelle Kahla rejoindra quant à elle Paris pour un séjour en résidence d’artiste.
Au vu de l’impact important de la situation sanitaire sur l’activité et les revenus des actrices et acteurs culturels professionnels, le canton a octroyé cette année non pas une, mais deux bourses à l’écriture dotées de 15’000 francs chacune. Et le Tolochinois Pierre Fankhauser fait partie des deux candidats qui ont été retenus. Né en 1975, il a obtenu un Master ès lettres en 2002 et un Master ès sciences sociales en 2004 auprès de l’Université de Lausanne. Il a enseigné la littérature, le français langue étrangère et a travaillé comme journaliste culturel avant de s’installer durant sept ans à Buenos Aires. À son retour, il anime des rencontres littéraires, des ateliers d’écriture et enseigne actuellement à l’Institut littéraire suisse de Bienne. Il a déjà publié deux romans et trois traductions de l’espagnol.
Éminemment intime, son nouveau projet explore l’identité d’un père chroniqueur judiciaire à la NZZ et politicien qui a longtemps mené une double vie entre une famille officielle installée à Zurich et une autre à Lausanne qu’il voyait en secret, celle de l’auteur. En s’appuyant sur sa traduction du premier et unique roman de son père, Diamantendiebe (Voleurs de diamants), et sur une interview réalisée peu avant la mort ce dernier, Pierre Fankhauser se réapproprie son histoire familiale et embrasse son héritage.
Christelle Kahla a quant à elle été nommée pour occuper une résidence d’artiste à Paris pour une durée de six mois durant le premier semestre 2022. Cette récompense est assortie d’un montant de 9000 francs. Née en 1994 et domiciliée à Echandens, elle a obtenu un Bachelor en Arts visuels auprès de l’ECAL en 2017 puis un Master auprès de la Hochschule für Gestaltung und Kunst de Bâle en 2019. Elle a participé à plusieurs expositions personnelles et collectives tant en Suisse qu’à l’étranger.
Inspirée par un séjour de recherche au Maroc où elle a été initiée aux techniques traditionnelles de teinture et de tissage berbères, l’artiste désire élargir ses connaissances et sa pratique auprès d’artisanes et d’artisans actifs au sein des prestigieuses manufactures parisiennes des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie, tout en poursuivant son travail de peinture en atelier.
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