La liberté a une sœur, la responsabilité | Journal de Morges
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La liberté a une sœur, la responsabilité

La liberté a une sœur, la responsabilité

Vous êtes comme moi? Vous trouvez, vous aussi, que ça cloche joliment et que, quelque part, peut-être que tout se tient?

Enfin quoi, vous connaissez l’«effet papillon»: un seul battement d’ailes de papillon peut déclencher un typhon à l’autre bout du monde. Alors, c’est quand même à se demander comment tous ces incendies là-bas, et ces coups de chaleur automnaux ici, et la petite bête partout… C’est que cette fois il faut la chercher, la petite bête… trouver le lien, si tout se tient.
D’abord, il faut juste se rappeler qu’un virus, ce n’est que la manifestation de la vie, peut-être bien même une des premières manifestations de la vie; en tout cas, les coronavirus sont connus comme une des formes les plus anciennes de la vie. Et un virus peut en cacher un autre… Or, jouer avec la vie et défier la mort, ça se paie.

Un repas gratuit, ça n’existe pas. Nous avons connu une prospérité jamais atteinte dans l’histoire humaine; nous nous sommes nourris jusqu’à satiété. Mais le repas n’était pas gratuit. Nous ne savions pas qu’il faudrait payer la note. Maintenant, nous le savons. La note inclus le CO2, les pluies acides, le trou dans la couche d’ozone, les pesticides, la fonte de la banquise, les nouveaux virus, et tout le reste. Ce sont les coûts liés à la façon dont les citoyens des nations riches et développées ont vécu depuis la révolution industrielle. Ils ont considéré que le monde n’était qu’un stock de ressources à exploiter, vouées à la seule réalisation de désirs imposés par le système marchand. Maintenant nous devons ou bien en payer le prix, ou bien changer notre façon de faire, ou les deux. La technique ne sauvera pas des monstres que la technique déchaîne.

Autrement dit, ce sont nos niveaux de vie élevés, donc énergétiquement et matériellement lourds, qui détruisent l’habitabilité de la Terre. Donc, c’est MA consommation, MES déplacements et MES biens superflus, dont il s’agirait de réduire l’ampleur; observer un «jeûne», quoi; et pas seulement fédéral! Parce que c’est un peu facile de vouloir simplement interdire au reste du monde ce dont notre société a elle-même usé et abusé. Et c’est encore plus facile d’expliquer le chaos actuel – ou le chenit, ou le tohu-bohu, si vous préférez –, comme un complot diabolique ou une punition divine.

Une piste de réflexion de la sagesse juive dit que Dieu a créé le monde comme la mer crée les continents: en se retirant. En hébreu, c’est le «tsimtsoum»: le retrait; une autre manière d’être présent en étant absent (comme les infrasons et les ultrasons qui existent bien, mais on ne les entend pas, alors…).
Dieu fait de la place pour que nous puissions avoir notre propre monde, et faire nos propres choix. Quelle liberté…et quelle responsabilité!

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