L’ouverture d’un nouveau site à Montricher touche également le village d’Apples.
Ce vendredi, le canton soumet à l’enquête publique la demande d’exploitation d’une nouvelle gravière à Montricher, connue sous le nom de «En Genévriers 8». Cette démarche s’inscrit dans un calendrier connu, mais la surprise vient d’une seconde mise à l’enquête directement liée, sur le site des «Délices» à Apples.
Alors qu’on pensait le dossier verrouillé, deux modifications sont demandées, soit la possibilité d’acheminer (par camions) et de traiter 30% de la production de Montricher à Apples, ainsi que la prolongation de la durée de vie de cette dernière de trois ans, jusqu’en 2035. Une séance d’information publique a été organisée dans les deux villages cette semaine pour expliquer la démarche, qui inquiète surtout – à ce stade – les plus proches riverains du quartier de Bramafan juste en face du site d’Apples. «Cet été, nous avons compté jusqu’à 300 camions par jour, loin des prévisions annoncées. Et là, on nous parle déjà d’en rajouter!», s’est emporté l’un d’eux.
Si l’exploitant Léman Granulats confirme bien un «pic de trois mois» qui s’explique par l’aménagement du quartier de l’Églantine à Morges, son directeur a rappelé que la moyenne annuelle était non seulement respectée, mais contrôlée par le canton.
Rail trop onéreux
L’enjeu est d’ajouter neuf allers-retours quotidiens entre Montricher et Apples, ce qui impactera surtout Ballens et ce fameux quartier. Beaucoup dans la salle – peu garnie toutefois – ne comprennent pas pourquoi le train n’est pas utilisé entre les deux sites. «Nous avons tout analysé sérieusement, mais aménager une gare de chargement à Montricher et acquérir le matériel roulant nécessaire signifie de nombreux millions impossibles à amortir», assure le directeur des MBC François Gatabin.
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Autre point d’inquiétude: la prolongation de trois ans du site des Délices. Certains estiment que de telles demandes se répéteront dans le futur contrairement aux promesses de tout remettre en état en 2032. La procédure qui court jusqu’au 17 décembre risque donc de faire l’objet de quelques oppositions, même si tout le monde – ou presque – reconnaît que le besoin de gravier à moyen terme est bien réel dans l’Arc lémanique.
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